来自网友【住在被窝里的人】的评论César est né en Algérie le jour de l'indépendance, c'était un fils à papa, qui conduisait une mobylette, collectionnait les petites amies, et avait eu de la moustache en onze ans. Il était nul en tout mais ne doutait de rien, je n'étais nul en rien mais je doutais de tout, il était tout ce que je n'étais pas, tout ce qui m'énervait, et pourtant, ce qui rend les amitiés indéfectibles c'est un sentiment qui manque à l'amour, la certitude. 12 mai 1976, le jour de notre rencontre, c'est exactement ce que je ressentis. Je me souviens encore de la première phrase que tu m'as dite: «Je sens qu'on va bien se faire chier.» Évidemment cette prophétie était fausse, on pouvait pas se faire chier avec César. Il a vécu toute sa vie comme s'il allait mourir demain. Il est mort hier. Il a toujours tellement été dans le présent que ça me parait fou de parler de lui au passé. Il va falloir que je m'habitue. César a eu mille vies mais aucune ne l'a rendu triste. Il a vogué sur l'existence sans jamais être abîmé par elle. On dit qu'un ami c'est quelqu’un qui vous connaît vraiment mais vous aime quand même. Il était insupportable, mais on ne pouvait pas ne pas l'aimer. C'est quelques mois en allant à Biarritz, t'as chanté du Gilbert Bécaud à tue-tête, j'entends ta voix: «Alors maintenant que vais-je faire? Vers quel néant glissera ma vie? Tu m'as laissé la terre entière, mais la terre sans toi c'est petite.»觉得这段悼词写的很好所以记录了下来。另外悼词中提及的César当时所唱的歌是Gilbert Bécaud的 «Et maintenant»。